Immobilier à Montréal en 2024: sous le signe du développement et de la transition

L’immobilier sera sous le signe du développement et de la transition en 2024 à Montréal si l’on se fie au Top 24 de l’immobilier pour la Métropole récemment publié par l’agence CDNGLOBAL.

Le palmarès des principaux sujets d’actualité qui marqueront le milieu de l’immobilier montréalais contient plusieurs projets qui pourraient changer le visage de la ville, soutient le président régional et associé chez CDNGLOBAL, Luciano D’Iorio.

« En regroupant les sujets de notre Top 24, on remarque que le développement et la transition seront deux thèmes qui seront de l’avant en 2024 à Montréal, estime-t-il. Qu’on pense au Parc olympique, à Bridge-Bonaventure ou encore à Royalmount pour le développement, ou à 40 Net Zéro, le logement social, les changements climatiques ou les coûts de développement du côté de la transition. »

La transition se fait également sentir dans l’amélioration des quartiers, remarque Luciano D’Iorio. Les arrondissements planifient actuellement les cinq, dix ou 15 prochaines années et regardent comment le patrimoine du quartier et le changement des habitudes des gens peuvent être intégrés dans l’immobilier.

« Avoir des immeubles d’un seul étage sur les deux côtés de la Métropolitaine n’est probablement la meilleure chose, avance-t-il. Avec les travaux du secteur qui devraient s’amorcer en 2025 et les effets que ça pourrait avoir, c’est probablement l’occasion idéale de repenser ça cette année. »

Occasions à saisir

Le développement durable, la densification seront également à l’ordre du jour en 2024. Luciano D’Iorio y voit des occasions à saisir pour développer certains endroits.

« Les endroits où il y a d’énormes stationnements peuvent être développés, laisse-t-il tomber. Le potentiel est là. »

Il faudra par contre que les coûts de développement baissent pour espérer voir le démarrage, ou redémarrage, de certains projets.

« Le coût de la dette est difficile à supporter en ce moment, plaide-t-il. Plusieurs analystes croient que le taux directeur devraient descendre en 2024, ce qui devrait donner un peu d’air. »

Cinq projets

Les Affaires a demandé à Luciano D’Iorio d’aller plus en détail dans cinq projets qu’il estime auront une influence sur l’immobilier à Montréal en 2024 :

40 Net Zéro

Ce campus carboneutre de 1 G$ qui s’est déjà mis en branle dans l’est a la possibilité de changer l’image de cette partie de l’île, estime-t-il.

« C’est la première fois de ma vie que j’entends parler de pharmaceutique et de l’est de Montréal dans la même phrase, lance-t-il. On parle plutôt de pétrochimie et d’alimentation pour l’est et de pharmaceutique pour l’ouest. Ça aura une influence considérable pour l’image de l’est de l’île. »

Royalmount

Ce nouveau centre commercial situé à l’angle des autoroutes 15 et 40 devrait ouvrir vers la fin de l’été 2024.

« Le projet est en train d’être complété, et j’ai hâte de voir comment les Montréalais vont voir ce produit-là, indique Luciano D’Iorio. C’est quelque chose d’unique dans un secteur high end. Son influence sera très importante sur tout le secteur, notamment sur le Carrefour Rockland, le boulevard Cavendish et sur le projet de Blue Bonnets. »

Quad Windsor  

Ce projet, piloté par Cadillac Fairview, comprend la gare Windsor, la Tour Deloitte et la Tour des Canadiens. L’entreprise a annoncé, en novembre, qu’elle construirait une nouvelle tour de 510 logements, sa livraison étant prévue pour 2026.

« C’est un terrain qui avait été ciblé pour du développement de bureaux, avant la pandémie, rappelle Luciano D’Iorio. Ces nouveaux logements sont une excellente nouvelle pour le centre-ville. Ce sont plusieurs centaines de portes qui seront connectées au métro et au train de banlieue. »

Le neuvième étage d’Eaton

Le restaurant emblématique du magasin Eaton pourrait bientôt revivre. Ivanohé Cambridge avait annoncé, au début de 2023, qu’elle allait rouvrir l’étage et son restaurant. Le projet est sur les rails et accueillera, en plus du restaurant, un espace pour l’événementiel et les conférences.

« Le message qu’Ivanohé Cambrige envoie, c’est qu’il y a une activité économique soutenue au centre-ville, souligne Luciano D’Iorio. Il y a beaucoup d’hôtels au centre-ville, mais il n’y avait pas tellement d’endroits pour organiser des congrès ou des conférences si vous ne louez pas de chambres. »

Patrimoine religieux

Le Québec s’est longtemps construit au rythme des églises et des caisses populaires, estime Luciano D’Iorio. Le patrimoine religieux sera de nouveau mis à contribution pour relancer l’immobilier dans plusieurs secteurs.

« Il y a beaucoup de passion pour les églises, mentionne-t-il. Mais les paroissiens ne sont plus au rendez-vous et les fabriques n’ont pas les moyens de payer pour les rénovations nécessaires. Le patrimoine religieux aura encore une influence sur le patrimoine bâti en 2024 et va contribuer à l’amélioration des quartiers. »

Le Top 24 de l’immobilier à Montréal en 2024, selon CDNGLOBAL (sans ordre de priorité) :

  • Extension de la ligne bleue
  • Développement du REM
  • Taux d’inoccupation des bureaux
  • Taux d’inoccupation industriel
  • Taux d’inoccupation commercial
  • Logement social
  • Logement pour les sans-abri
  • Projet 40 Net Zéro
  • Développement de l’ouest de l’île
  • Aménagement du territoire dans l’est
  • Société de mise en valeur de terrains dans l’Est de Montréal (SMTEM)
  • Programme particulier d’urbanisme (PPU) 2050
  • Coûts de développement
  • Projet Royalmount
  • Projet Bridge-Bonaventure
  • Projet Quad Windsor
  • Projet hôtelier du Parc olympique
  • Développement du neuvième étage du Eaton
  • Changements climatiques
  • Densification multifamiliale
  • Réutilisation des immeubles à bureaux
  • Amélioration des quartiers
  • Réutilisation des bâtiments religieux

B – Bâtiment multi-locataire
Disponible : 55 000 pi.ca. à 200 000 pi.ca.
Livraison prévue : T4 2025